L’heure exquise d’Anna Bonitatibus

Sans transition, Anna Bonitatibus investit le récit, d’un tout autre poids dramatique, de La veuve andalouse avec une vigueur d’accents et cette présence au texte qui, en italien comme en français, fait tout le prix de ses interprétations. Le récital multiplie les ruptures de ton et de climat et nous rendons les armes devant la plasticité expressive de la chanteuse, aussi juste dans le sobre recueillement d’_A ma belle-mère_ ou la mélancolique Ariette à l’ancienne que dans Le Lazzarone, « chansonnette de cabaret » où elle n’en fait ni trop, ni trop peu – à notre goût du moins, mais également au goût d’une bonne partie de l’auditoire qui, derechef, l’applaudit généreusement après cette pochade savoureuse.

Bernard Schreuders
Forumopera
23.10.2017

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