Anna Bonitatibus apporte le don irremplaçable d’une diction italienne parfaite (et pour cause), et d’une mobilité, d’une expressivité et d’une présence peut-être encore plus incarnée. Avec des agilités étourdissantes et une voix qui couvre tout le spectre de manière exemplaire. Elle a quelquefois un côté « meneuse de revue », et surtout meneuse d’hommes assez exceptionnel, notamment dans ses scènes avec Nerone et un Claudio qu’elle manipule jusqu’à le rendre une sorte de toutou dépendant. Cette manière très vive de mener tambour battant l’intrigue (avec ses jeux de costumes entre féminin et masculin) est une grande source de plaisir et d’étonnement. Elle remporte un triomphe justifié.