La mezzo Anna Bonitatibus, dans son évocation de la femme blessée, y distilla un moment mélancolique d’une poésie rare alors que sa voix passait de l’imprécation au murmure, sur le souffle. Magique.
La Calisto | Francesco Cavalli | Festival d’Aix-en-Provence
Anna Bonitatibus, en Junon, impressionne par sa maîtrise du verbe : ici, chaque mot frappe juste, chaque souffle pèse. Son air “Moglie inconsolabile” devient un récitatif dramatique à part entière.
La Calisto | Francesco Cavalli | Festival d’Aix-en-Provence
Mais celle que je retiendrai, c’est Anna Bonitatibus : Junon qui nous chante d’une façon si émouvante, si bouleversante, son triste sort d’épouse délaissée, d’épouse bafouée. Voilà la réussite et la justification d’un opéra : c’est par l’envoûtement délicat d’un chant qui nous subjugue que la réflexion s’installe. Oui, le spectacle vivant est une conviction sensorielle.
La Calisto | Francesco Cavalli | Festival d’Aix-en-Provence
Anna Bonitatibus est justement explosive dans le rôle de l’épouse trompée. Il faut voir son regard lorsqu’elle apprend la nouvelle aventure adultérine de son Jupiter de son mari.